Une étude critique de la profession
Il doit y avoir une cinquantaine d’année à présent que, avec plus ou moins de bienveillance, des personnes extérieures au théâtre-action – de l’ONEM au défunt CAD – s’interrogent sur le métier de comédien-animateur de théâtre-action, mesurant ce qui appartient au comédien et ce qui ressortit aux fonctions de l’animateur.
C’est une question que, lorsqu’il se trouve dans le bouillonnement de la création collective en atelier ou propre « autonome » de sa compagnie, le comédien-animateur n’a pas le temps de se poser. Metteur en scène, co-auteur, directeur d’acteur, scénographe, bref selon le néologisme québécois « théâtralisateur », ET comédien, il est professionnel de tous ces métiers.
Et il est aussi animateur du collectif de création. Et quand il l’est, c’est comme Jean Hurstel fondateur de Banlieues d’Europe, appelait à sa formation « en rupture », lors de son intervention dans un colloque à Bruxelles en novembre 1974, aux temps où se fondent la démarche et le mouvement du théâtre-action.
Extraits du texte intégral « Jean Hurstel Pour une autre action culturelle » Ouvrage collectif sous la direction de Rolandt Debodt et Claude Fafchamps (Editions du Cerisier – Collection Place publique Septembre 2020)